Un reférendum unilatéral ne résoudra pas la crise
Si Andry Rajoelina et sa hat veulent organiser un reférendum au mois de septembre et une élection présidentielle au mois de décembre 2009, ils ont intérêt à trouver au plus vite un consensus avec les autres mouvances. Cela leur servira à quoi de faire adopter une Constitution que les autres mouvances rejetteront? Ils resteront des putschistes aux yeux de la communauté internationale et la crise démeurera entière puisque l'opinion qui leur est hostile continuera à ne leur réconnaître aucune légitimité. Pire, ils seront soupçonnés de manipulations et de fraudes par tous les observateurs ?
Un électeur, face à un reférendum, a quatre options: Oui, Non, blanc et abstention. Ou, s'il s'agit d'un reférendum à deux textes (A et B): A, B, Blanc et abstention. Mais seuls, dans les deux cas, les votes Oui, Non, ou A et B, sont considérés comme suffrages. Les blancs et abstentions n'auront aucun impact ni sur la validité du scrutin ni sur les résultats officiels. Un texte adopté par moins du quart des inscrits sur la liste électorale est tout à fait possible. On aura alors un texte que les putschistes imposeront à tous mais à qui l'on ne réconnaîtra aucune légitimité parce que les anti-Rajoelina et anti-hat se seront abstenus de participer à la consultation. Bien sûr, on dira "tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à voter". Mais quel est le choix le plus probable, et le plus logique, de l'électeur face à des dirigeants illégaux qui appellent à voter ? L'abstention. L'abstention pour faire comprendre qu'ils refusent de se soumettre à l'autorité des putschistes et surtout qu'ils refusent d'être impliqués dans une manipulation dont le but n'est autre que l'obtention de la réconnaissance internationale pour les usurpateurs au pouvoir. Si Andry Rajoelina et sa hat s'obstinent ainsi à organiser de manière unilatérale leur reférendum, on s'acheminera vers une abstention récord. Et encore une fois, cela leur servira à quoi ?
Par contre, ils auront tout à gagner d'une consultation électorale organisée de manière consensuelle. Ce consensus signifiera réconnaissance internationale pour les dirigeants (Andry Rajoelina en fera partie nécéssairement, c'est malheureusement incontournable) de la nouvelle transition et réconnaissance internationale, et également nationale, des résultats du scrutin. Une défaite électorale ( et c'est ce que l'auteur de cet article souhaite aux putschistes, simplement parce qu'ils font trop de mal au pays) sera une porte de sortie assez honorable pour Tgv et sa hat. Une autre sortie ne pourra être que violente et les renverra devant une Cour criminelle. On espère qu'ils sont assez intelligents pour le comprendre. Bien sûr, on ne peut pas non plus écarter l'éventualité de leur victoire. Et si c'est le cas, personne ne leur contestera plus la légalité et la légitimité. Ce qui renforce l'idée émise plutôt: ils ont tout à gagner d'une consultation électorale organisée de manière consensuelle.
Pour arriver à un consensus, il leur faudra toutefois faire des concessions. Et notamment, ils devront accepter le retour de Marc Ravalomanana. En effet, il revient à la mouvance Andry Rajoelina de faire des concessions. La mouvance Ravalomanana, elle, subit déjà tous les affronts et abus. Leurs leaders sont détenus en prison, ils ne disposent d'aucun media pour s'exprimer, ils ne peuvent pas manifester dans les lieux publics, ils subissent une repression féroce au moindre mouvement, on essaie de les impliquer dans tous les coups foireux. La liste n'est pas exhaustive. D'où, c'est bien au camp Rajoelina et à personne d'autre de faire des concessions et en premier lieu, il faut qu'ils arrêtent les provocations ( perquisitions et arrestations). Qu'ils méditent sur une reflexion de François Mitterand: "Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi".
PS: Je prefère parler de "consultation électorale" plutôt que de reférendum dans la dernière partie de mon article parce que je pense qu'on peut faire l'économie d'un reférendum et passer directement à l'élection présidentielle (cf article précédent)
Un électeur, face à un reférendum, a quatre options: Oui, Non, blanc et abstention. Ou, s'il s'agit d'un reférendum à deux textes (A et B): A, B, Blanc et abstention. Mais seuls, dans les deux cas, les votes Oui, Non, ou A et B, sont considérés comme suffrages. Les blancs et abstentions n'auront aucun impact ni sur la validité du scrutin ni sur les résultats officiels. Un texte adopté par moins du quart des inscrits sur la liste électorale est tout à fait possible. On aura alors un texte que les putschistes imposeront à tous mais à qui l'on ne réconnaîtra aucune légitimité parce que les anti-Rajoelina et anti-hat se seront abstenus de participer à la consultation. Bien sûr, on dira "tant pis pour eux, ils n'avaient qu'à voter". Mais quel est le choix le plus probable, et le plus logique, de l'électeur face à des dirigeants illégaux qui appellent à voter ? L'abstention. L'abstention pour faire comprendre qu'ils refusent de se soumettre à l'autorité des putschistes et surtout qu'ils refusent d'être impliqués dans une manipulation dont le but n'est autre que l'obtention de la réconnaissance internationale pour les usurpateurs au pouvoir. Si Andry Rajoelina et sa hat s'obstinent ainsi à organiser de manière unilatérale leur reférendum, on s'acheminera vers une abstention récord. Et encore une fois, cela leur servira à quoi ?
Par contre, ils auront tout à gagner d'une consultation électorale organisée de manière consensuelle. Ce consensus signifiera réconnaissance internationale pour les dirigeants (Andry Rajoelina en fera partie nécéssairement, c'est malheureusement incontournable) de la nouvelle transition et réconnaissance internationale, et également nationale, des résultats du scrutin. Une défaite électorale ( et c'est ce que l'auteur de cet article souhaite aux putschistes, simplement parce qu'ils font trop de mal au pays) sera une porte de sortie assez honorable pour Tgv et sa hat. Une autre sortie ne pourra être que violente et les renverra devant une Cour criminelle. On espère qu'ils sont assez intelligents pour le comprendre. Bien sûr, on ne peut pas non plus écarter l'éventualité de leur victoire. Et si c'est le cas, personne ne leur contestera plus la légalité et la légitimité. Ce qui renforce l'idée émise plutôt: ils ont tout à gagner d'une consultation électorale organisée de manière consensuelle.
Pour arriver à un consensus, il leur faudra toutefois faire des concessions. Et notamment, ils devront accepter le retour de Marc Ravalomanana. En effet, il revient à la mouvance Andry Rajoelina de faire des concessions. La mouvance Ravalomanana, elle, subit déjà tous les affronts et abus. Leurs leaders sont détenus en prison, ils ne disposent d'aucun media pour s'exprimer, ils ne peuvent pas manifester dans les lieux publics, ils subissent une repression féroce au moindre mouvement, on essaie de les impliquer dans tous les coups foireux. La liste n'est pas exhaustive. D'où, c'est bien au camp Rajoelina et à personne d'autre de faire des concessions et en premier lieu, il faut qu'ils arrêtent les provocations ( perquisitions et arrestations). Qu'ils méditent sur une reflexion de François Mitterand: "Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi".
PS: Je prefère parler de "consultation électorale" plutôt que de reférendum dans la dernière partie de mon article parce que je pense qu'on peut faire l'économie d'un reférendum et passer directement à l'élection présidentielle (cf article précédent)