Transition: trop plein au passif, zéro apport à l'actif

Publié le par sammy rasolo

                     Catastrophe économique. C'est la conclusion que l'on peut tirer de l'étude effectuée par la Banque mondiale sur la gestion du pays par les putschistes.
                      La sortie de l'étude, "Madagascar Economic Update: A Transition...but challenges are coming soon", de la Banque mondiale date du mois de juin 2009. Elle confirme ce que tout le monde savait déjà: l'économie est en train de sombrer. Mais cette fois-ci, c'est la Banque mondiale, c'est à dire une voix officielle et experte, qui le dit. Les recettes fiscales et douanières ont fortement chuté. Et cette institution se demande même si les putschistes seront en mesure de payer les fonctionnaires à la rentrée scolaire. Mais parions qu'ils sauront "convaincre" leurs alliés de l'ombre à contribuer. Mais quelle que soit la solution qu'ils auront trouvée, elle ne sera que provisoire. Ils pourront payer une ou deux échéances mais la question sera récurrente chaque mois. Jusqu'ici, ils tiennent grâce à une réduction drastique des dépenses et au gel des investissements publics, d'après l'étude. Ils arrivent également à freiner la degringolade de l'Ariary grâce aux interventions de la banque centrale. En trente jours, c'est à dire au cours du mois de mai, cette institution a mis sur le marché quinze millions de dollars et deux millions d'Euros. La conséquence, bien sûr, est que la reserve en devises de la même banque centrale a diminué. De 7,3% pour la même période mais on peut imaginer aisément que depuis, ce taux s'est au minimum triplé. Ceci signifie que le confortable matelas de devises constitué par le régime Ravalomanana fond comme neige au soleil puisque la Banque mondiale note aussi la baisse continue du commerce international. Ceci signifie que les devises ne rentrent plus.
                      Pour ce qui est des recettes fiscales, il est probable que la chute provient de la chute même des activités économiques mais aussi de l'appel lancé par certains à ne plus payer les impôts. Mais quelle que soit la raison, l'étau se resserre sur le pouvoir Andry Rajoelina:
             -Au plan économique, plus d'investissements publics, chute des recettes fiscales, des activités économiques et du commerce international. Et encore, les chiffres sur la destruction de l'emploi et sur la fermeture d'entreprises ne sont pas encore sortis. Et la banque mondiale annonce que le plus dur est devant nous.
            -Au plan politique, mort de la démocratie, repressions bestiales, violations continues des droits de l'homme, condamnations par la communauté internationale, isolement international.
                        Le bilan, provisoire pour l'heure, de cette transition bancale est catastrophique: trop plein au niveau du passif et zéro apport au niveau de l' actif. Alors on peut se poser légitimement la question de savoir si Tgv et sa hat seront capables d'organiser les scrutins qu'ils prévoient pour septembre et décembre. D'autant plus qu'à cause de leur unilatéralisme, aucun pays ne se propose pour les financer .  D'où, à l'intention des putschistes, s'il vous reste un minimum de patriotisme, ABANDONNEZ ! Négociez votre sortie !
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P
Ils n'abandonneront pas, ils sont encouragés, soutenus à bout de bras par la France, qui injectera à chaque mois pour les militaires et les fonctionnaires au moins. Les manifestants seront sévèrement réprimés. Quoi qu'ils donnent des signes d' affolement: leurs mésententes internes, leur soudaine volonté de faire les élections ; les attaques des 3 autres tendances ; les réservistes qui peuvent être autrement plus brutaux que Magro.<br /> <br /> Il y a une nouvelle donne qui donne de l'espoir. La France se permet de mettre les pieds sur les précarrés anglo-saxons (Inde, Abou-Dhabi) ; on peut deviner que la réciproque est vrai.
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