Monsieur Rajoelina, Messieurs de la hat: Ne vous alarmez surtout pas ! C'est juste le début de la guerre civile.
"May ny afo natsangany" (traduction libre: brûlés par le feu qu'ils ont eux-mêmes allumé). Si les putschistes ne se sentent pas concernés par ce proverbe dans la crise actuelle, ils le seront bientôt. Et bien plus tôt qu'on ne le pense. Ils ont envoyé la troupe écraser des manifestants pacifiques, ils ont fermé tous les medias qui leur étaient hostiles, ils perquisitionnent et arrêtent à tout va. Et maintenant, ils font semblant de s'indigner que des bombes soient découvertes un peu partout. Les noms des designés (faut-il accorder du crédit à des putschistes ?) commanditaires des poseurs de bombes ont été revelés publiquement . Mais qu'ils soient les vrais commanditaires ou non, cela n'a aucune importance. Ou plutôt si..s'ils sont innoncents. Tout simplement parce qu'accuser des innocents pour justifier une position politique, c'est de la malhonnêteté. Mais cette notion n'a sûrement plus aucune valeur pour les abonnés aux "coups tordus" que sont les dirigeants actuels. En tout cas, Tel que Madagascar est géré actuellement, des poseurs de bombes, il y en aura eu tôt ou tard. Avec ou sans ces commanditaires désignés. La surenchère dans les violences ne va pas s'arrêter. Tant que les usurpateurs au pouvoir actuels ne comprennent pas que leur transition bancale, illégale et illégitime, imposée à tous, est la source de tous les maux. Or, Tgv, le gamin terrible, qui joue avec la vie de dix huit millions de Malgaches, vient encore de décider de ne pas aller à Addis Abeba. Ceci signifie que cette transition continuera encore pour un bon bout de temps.
Manifestement, les putschistes pensent pouvoir stopper la serie d'"attentats à la bombe" par des enquêtes policières et, comme d'habitude, par des arrestations. Et personne, au Magro, n'est à l'abri puisque fréquenter Magro signifie se rendre coupable de delit d'"opinion": celui d'être hostile à la transition et au coup d'Etat. Mais c'est une erreur de croire que la violence va s'arrêter. Déjà, il y a eu des arrestations. On croyait que la population allait pouvoir pousser un "ouf de soulagement". Il n'en fut rien, les attentats reprirent. Et si les premières bombes étaient "aveugles", c'est à dire sans cible précise, celles du dernier week end visaient des objectifs bien identifiés. De manière générale, les poseurs de bombes ont raté leurs cibles. Mais ils vont devenir de plus en plus habiles et de plus en plus precis avec le temps. Car, du temps, ils en auront avec la prolongation unilatérale de cette transition. Et surtout, ils auront un argument pour justifier leurs actes: la tyrannie des putschistes. L'argument est fondé mais ne justifie pas les "bombes". Andry Rajoelina et sa hat jouent toutefois avec le feu. Ils pensaient être les seuls à pouvoir user de la violence, ils vont comprendre maintenant qu'ils se sont trompés. Les poseurs de bombes ne vont pas s'arrêter à la radio Viva, au CNME, aux camps militaires, ils vont aller au bout de la logique: s'en prendre directement et physiquement aux dirigeants illégitimes et à leurs proches. Alors faut-il attendre qu'ils en arrivent là pour récommencer à négocier ? Une guerre civile naît souvent des tentatives d'étouffement des aspirations légitimes par la violence. La guerre d'Algerie avait débuté par l'assassinat d'un instituteur français. Les autorités avaient tort de penser qu'il ne s'agissait que d'un fait divers. C'était un acte de guerre. Alors, Monsieur Rajoelina et Messieurs de la hat, vous avez tort de penser que vous faites face à des "bombinettes". La guerre civile pointe son nez.
Manifestement, les putschistes pensent pouvoir stopper la serie d'"attentats à la bombe" par des enquêtes policières et, comme d'habitude, par des arrestations. Et personne, au Magro, n'est à l'abri puisque fréquenter Magro signifie se rendre coupable de delit d'"opinion": celui d'être hostile à la transition et au coup d'Etat. Mais c'est une erreur de croire que la violence va s'arrêter. Déjà, il y a eu des arrestations. On croyait que la population allait pouvoir pousser un "ouf de soulagement". Il n'en fut rien, les attentats reprirent. Et si les premières bombes étaient "aveugles", c'est à dire sans cible précise, celles du dernier week end visaient des objectifs bien identifiés. De manière générale, les poseurs de bombes ont raté leurs cibles. Mais ils vont devenir de plus en plus habiles et de plus en plus precis avec le temps. Car, du temps, ils en auront avec la prolongation unilatérale de cette transition. Et surtout, ils auront un argument pour justifier leurs actes: la tyrannie des putschistes. L'argument est fondé mais ne justifie pas les "bombes". Andry Rajoelina et sa hat jouent toutefois avec le feu. Ils pensaient être les seuls à pouvoir user de la violence, ils vont comprendre maintenant qu'ils se sont trompés. Les poseurs de bombes ne vont pas s'arrêter à la radio Viva, au CNME, aux camps militaires, ils vont aller au bout de la logique: s'en prendre directement et physiquement aux dirigeants illégitimes et à leurs proches. Alors faut-il attendre qu'ils en arrivent là pour récommencer à négocier ? Une guerre civile naît souvent des tentatives d'étouffement des aspirations légitimes par la violence. La guerre d'Algerie avait débuté par l'assassinat d'un instituteur français. Les autorités avaient tort de penser qu'il ne s'agissait que d'un fait divers. C'était un acte de guerre. Alors, Monsieur Rajoelina et Messieurs de la hat, vous avez tort de penser que vous faites face à des "bombinettes". La guerre civile pointe son nez.