Des solutions alternatives en l'absence de consensus
Que c'est dur de s'imposer quand on n'a pas les armes des mutins pour persuader ? Andry Rajoelina est en train de vivre l'expérience. Il fait la pluie et le beau temps à Madagascar mais à Maputo, malgré une délégation en surnombre, il ne passe pas. Ni auprès de la mouvance Ratsiraka, supposée avoir été derrière son mouvement insurréctionnel, ni auprès de la mouvance Zafy, ni, surtout, auprès de la mouvance Ravalomanana. Pourtant, il avait déjà affirmé de manière solennelle qu'il était entendu qu'il serait le Président de la Transition. Ce, après une déclaration d'Edem Kodjko, membre du GIC, qui soutenait que le Président de la Transition n'était pas encore connu. Et quand il ne réussit pas à convaincre, comme d'habitude, il menace de quitter les négociations. Mais malgré tout, pour l'heure, il est toujours à Maputo.
En tout cas, on est parti pour quelques heures, sinon quelques jours, de plus que les quarante huit heures prévues initialement pour Maputo II. L'incertitude démeure entière quant à l'issue des négociations. D'où, il faudra nécessairement penser à d'autres formules de sortie de crise.
La plus logique et la plus démocratique reste une élection dans les plus brefs delais. Point n'est bésoin d'aller en quatrième République. Il faudra organiser une élection sur la base de la Constitution de la troisième République en y incluant, de manière consensuelle et extraconstitutionnelle, les retouches nécessaires comme l'abaissement de l'âge réquis pour pouvoir se porter candidat à l'élection. C'est le peuple qui tranchera. Si Andry Rajoelina est élu, il n'aura qu'à faire adopter plus tard les réformes qu'il estime nécessaires à l'actuel texte fondamental. Passer par un réferendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution maintiendra Madagascar encore plus longtemps dans le même climat d'instabilité. L'idéal est un scrutin organisé et arbitré, ou tout au moins supervisé, par la communauté internationale.
L'autre formule possible est une présidence collégiale. S'il s'agit uniquement de co-gérer les affaires publiques " jusqu'à la prochaine élection, une "cohabitation" est tout à fait envisageable. La cohabitation cessera quand une élection aura dégagé une majorité claire et nette.
La troisième formule est la nomination aussi bien à la présidence de la Transition qu'à la tête du Gouvernement de deux personnalités neutres issues de la société civile. Si Guy Razanamasy avait été accepté comme interlocuteur par les "Forces vives" en 1991, c'est finalement parce qu'il était perçu comme neutre. Alors pourquoi ne pas reprendre la même solution ?
Marc Ravalomanana a raison de soutenir qu'il refuse que la présidence de la Transition soit attribuée à Andry Rajoelina. Comment en effet admettre qu'après toutes les condamnations consécutives à son coup d'Etat, il soit nommé Président ? Ce serait sanctionner de manière positive un acte abominable rejeté par tous. D'autant plus qu'il s'est toujours comporté en despote depuis son coup en réprimant avec férocité les manifestants, en arrêtant les leaders légalistes, en quittant les tables de négociations à chaque fois que les autres refusent de se soumettre à son unilatéralisme. Il continue à le faire jusqu'à maintenant avec la différence que cette fois-ci, aux yeux de l'opinion internationale, il n'y aura plus de doute sur la responsabilité de l'échec des négociations, si échec il y a. Ce que personne ne souhaite.
En tout cas, on est parti pour quelques heures, sinon quelques jours, de plus que les quarante huit heures prévues initialement pour Maputo II. L'incertitude démeure entière quant à l'issue des négociations. D'où, il faudra nécessairement penser à d'autres formules de sortie de crise.
La plus logique et la plus démocratique reste une élection dans les plus brefs delais. Point n'est bésoin d'aller en quatrième République. Il faudra organiser une élection sur la base de la Constitution de la troisième République en y incluant, de manière consensuelle et extraconstitutionnelle, les retouches nécessaires comme l'abaissement de l'âge réquis pour pouvoir se porter candidat à l'élection. C'est le peuple qui tranchera. Si Andry Rajoelina est élu, il n'aura qu'à faire adopter plus tard les réformes qu'il estime nécessaires à l'actuel texte fondamental. Passer par un réferendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution maintiendra Madagascar encore plus longtemps dans le même climat d'instabilité. L'idéal est un scrutin organisé et arbitré, ou tout au moins supervisé, par la communauté internationale.
L'autre formule possible est une présidence collégiale. S'il s'agit uniquement de co-gérer les affaires publiques " jusqu'à la prochaine élection, une "cohabitation" est tout à fait envisageable. La cohabitation cessera quand une élection aura dégagé une majorité claire et nette.
La troisième formule est la nomination aussi bien à la présidence de la Transition qu'à la tête du Gouvernement de deux personnalités neutres issues de la société civile. Si Guy Razanamasy avait été accepté comme interlocuteur par les "Forces vives" en 1991, c'est finalement parce qu'il était perçu comme neutre. Alors pourquoi ne pas reprendre la même solution ?
Marc Ravalomanana a raison de soutenir qu'il refuse que la présidence de la Transition soit attribuée à Andry Rajoelina. Comment en effet admettre qu'après toutes les condamnations consécutives à son coup d'Etat, il soit nommé Président ? Ce serait sanctionner de manière positive un acte abominable rejeté par tous. D'autant plus qu'il s'est toujours comporté en despote depuis son coup en réprimant avec férocité les manifestants, en arrêtant les leaders légalistes, en quittant les tables de négociations à chaque fois que les autres refusent de se soumettre à son unilatéralisme. Il continue à le faire jusqu'à maintenant avec la différence que cette fois-ci, aux yeux de l'opinion internationale, il n'y aura plus de doute sur la responsabilité de l'échec des négociations, si échec il y a. Ce que personne ne souhaite.