Khadafi et Tgv, des "asociaux" oubliés par Obama
Kadhafi a tenu devant l'assemblée générale des Nations Unies un discours fleuve très provocateur de presque deux heures. Kadhafi était un pestiféré en raison de ses multiples provocations à chacune de ses sorties. Son pays, la Lybie, était même soupçonné de commanditer des actes terroristes. Et il y a quelques mois, lors de son passage à Paris, il a déclaré d'ailleurs que "le terrorisme est l'arme des pauvres". La libération des infirmières bulgares que la Lybie avait condamnées à mort avait été monnayée. Une revanche sur l'affaire Lockherbie dans laquelle il avait été acculé à indemniser les familles des victimes de l'attentat contre un Boeing de la Compagnie PanAm que des terrorristes avaient fait exploser en vol. Cette fois-ci, c'est la Lybie qui a obtenu des "paiements". Officiellement, pour indemniser les familles des enfants à qui ces infirmières bulgares auraient inoculé le virus du sida. Il avait demandé la dissolution de la Suisse parce que l'un de ses fils y a été arrêté pour avoir, officiellement, maltraité ses domestiques. Et en représaille, il a arrêté deux hommes d'affaires suisses et les retient en "otages" actuellement même si la Suisse a déjà présenté officiellement ses excuses à la Lybie et a abandonné la poursuite contre le fils Kadhafi. Il était derrière presque tous les mouvements islamistes. Et comme le président iranien actuel, avant, il était pour la dissoluttion de l'Etat d'Israel et pour le renvoi des Israeliens dans leurs pays d'origine.
Maintenant, il se fait plus discret sur le conflit israelo-palestinien mais garde apparemment intacts ses penchants pour la subversion. C'est sans doute pour cette raison que, bien qu'il préside l'Union Africaine, il n'a pas été invité par Barack Obama.
Il n'est peut être pas non plus inutile de rappeler que Kadhafi est arrivé au pouvoir en 1969 grâce à un coup d'Etat contre le roi Idriss. Il est contre la démocratie représentative mais est plutôt pour ce qu'il appelle "démocratie directe", C'est à dire un gouvernement direct du pays par le peuple. On voit ce qu'il en est en pratique. Point n'est bésoin de discuter sur la question. Mais par contre, il est curieux que ce vocabulaire "démocratie directe" ait été utilisé par Monja Roindefo pour essayer de justifier le coup d'Etat perpétré par Andry Rajoelina en mars dernier. Et ensuite, le point commun entre Tgv et Kadhafi est que les deux sont parvenus au pouvoir grâce à un coup d'Etat. Au temps où Kadhafi s'était emparé du pouvoir dans son pays (1969), les coups d'Etat n'étaient pas admis mais la communauté internationale était impuissante et se pliait devant le fait accompli. Actuellement, ce n'est plus le cas. Bien sûr aucune comparaison n'est possible entre les deux hommes. Kadhafi était un leader apprecié des pays progressistes et des pays islamiques dans le temps malgré ses frasques. Andry Rajoelina n'a aucune influence sur aucun chef d'Etat et n'est admiré par personne sur le plan international. A un point tel que les dépêches qui parlaient de ce mini-sommet américano-africain ont oublié de mentionner que Tgv non plus n'a pas été invité. Mais en tout cas, on voit qui n'ont pas été invités à ce déjeûner: les asociaux. Au niveau international, s'entend.