Réconciliation. Impossible si TGV reste au pouvoir

Publié le par sammy rasolo

               Est-ce qu'il faut se résigner et accepter que les putchistses restent au pouvoir pour dix neuf mois ?
               Déjà, ils ont detruit toute l'économie de Madagascar.  Et ils continueront à le faire puisque Madagascar, pour se développer, a bésoin d'investissements étrangers. Et ce n'est pas l'instabilité politique générée par le mouvement TGV qui attirera  ces capitaux internationaux. Déjà, nombreux investisseurs qui ont fait confiance à la grande Ile cherchent à partir. Des centaines d'entreprises sont en train de mettre la clé sous le paillasson dont TIKO. La fermeture de Tiko à elle-seule correspond à la disparition de 3500 emplois directs (autant, sinon plus, d'emplois induits) et sans doute une réduction importante du PIB. En plus, les Malgaches avaient en TIKO le plus important groupe agroalimentaire de l'Océan Indien et de l'Afrique de l'Est. Ils pouvaient en être fiers et tout ceci est réduit à néant. Les chiffres du désastre générés par la crise ne sont pas encore connus mais une chose est sûre: jamais une crise n'a été aussi devastatrice puisque celles d'avant bloquaient l'économie sans que les infrastructures aient été détruites. Cette fois-ci, les pillages et les vandalismes ont accompagné le mouvement Andry Rajoelina. Et si avant, la sortie de crise consensuelle a permis le maintien de la coopération avec les bailleurs de fonds, cette fois-ci, le coup d'Etat a cassé sec la plupart des liens économiques.
                On peut se demander si la révendication de la liberté d'expression dont l'absence était le principal reproche contre Marc Ravalomanana et la propension au monopole de TIKO dans quelques domaines valait la peine que les TGVistes cassent complètement le pays. La réponse ne peut être que non. D'autant plus que une fois arrivé au pouvoir, Andry rajoelina ne respecte même pas la liberté d'expression qu'il revendiquait. Les "légalistes" qui manifestent sont reprimés sauvagement.
                Après tout ceci, à quelle réconciliation pense le camp Andry Rajoelina quand il programme une conférence nationale dont l'un des sujets est justement cette réconciliation. La condition pour qu'il puisse y avoir vraiment une réconciliation est l'abandon par Andry Rajoelina des fonctions qu'il usurpe actuellement. Ensuite, la conférence pour la réconciliation nationale pourra effectivement se tenir. Mais la question qui se pose est celle de savoir dans quel état le pays sera quand Andry Rajoelina partira. Dans un très mauvais état sûrement mais à quel point ? Le passif qu'il laissera sera lourd et il n'y aura personne pour lui demander des comptes.  
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