Rien ne justifie la tuerie actuelle

Publié le par sammy rasolo

                   Un grand deballage ? C'est le moyen le plus irresponsable auquel un pouvoir ne doit pas récourir. Tout simplement parce que, dans une République, et surtout si les responsables dans cette République prétendent  respecter la démocratie, il appartient à la Justice de statuer, de manière contradictoire, sur les éventuelles infractions commises par un citoyen, groupe de citoyens, ou sociétés commerciales. Le problème, avec ce genre de deballage, est qu'aucun organe neutre n'a effectué un contrôle sur la véracité des faits énoncés. A plusieurs reprises, tout au long de leur mouvement insurrectionnel, Andry Rajoelina et ses partisans ont dénoncé des choses qui, finalement, se sont revelées fausses. Entre autres, on peut rappeler qu'ils avaient affirmé publiquement que le "Colbert", le "Carlton", Shoprite,  appartenaient à Marc Ravalomanana. Certains des faits rendus publics hier étaient sans doute réels mais ils ont été gonflés et certainement arrangés pour leur donner une importance qu'ils n'ont pas.
                    Tout ceci étant, ils ne justifient en rien le coup d'Etat. Ce crime est plus flagrant. Il  a été perpetré aux yeux et au su de tous. Et ils ne justifient en rien non plus la "tuerie" actuelle. Les brutes soldatesques commettent leurs méfaits sans être inquiétés. Qui peut les contrôler ? Même la hat ne semble avoir aucune ascendance sur eux.  Il faut l'intervention d'une Force militaire multinationale. Le peuple malgache est sans protection face à des militaires armés qui ne font pas grand cas de la vie humaine. Et les putschistes qui contrôlent le pays sont complètement inaptes à résoudre les difficultés auxquelles est quoptidiennement confrontée la population.
                     Inaptes. Ils le sont. Si bien que pour se justifier de l'atrocité de la repression contre les légalistes, les putschistes n'ont trouvé que le "deballage", un procédé qui ne changera rien à la détermination de ceux qui veulent les déloger du pouvoir. Les griefs invoqués contre le Président Ravalomanana ne légitiment pas du tout la tuerie, l'usage sans contrôle des deniers publics et les intimidations contre ceux qui osent dénoncer.
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