Pour la HCC: une ordonnance signée sous contrainte ne justifie rien du tout

Publié le par sammy rasolo

                 A supposer que Marc Ravalomanana ait redigé de son plein gré l'ordonnance du 17 mars qui transfère ses pouvoirs à un directoire militaire, la Haute Cour Constitutionnelle n'avait pas à la valider. D'abord pour des raisons juridiques puisque il n'est prévu nulle part dans la Constitution que le Président de la République puisse transférer ses pouvoirs à un directoire militaire. Selon les explications du Président de la HCC, l'imbroglio juridique inextricable vient de cette ordonnance. Il est évident que Marc Ravalomanana, dans la situation où était le pays au moment où il a pris son ordonnance, n'avait plus beaucoup de choix. L'Armée l'avait abandonné. Le Capsat menaçait de prendre Iavoloha et effectivement, ils l'ont fait ultérieurement. Un départ sans transfert de pouvoirs aurait abouti au même chaos. Il est aussi clair que le Président du Sénat ou l'ensemble du Gouvernement si l'on voulait respecter la Constitution n'aurait jamais pu reprendre en main le pays sans l'adhésion des Forces de l'Ordre. Le Président de la République avait pris une décision assez sensée puisque, objectivement, qui d'autre que l' Armée, par le biais d'un directoire militaire (qu'importe le nom), aurait pu  gérer le pays face au mouvement insurrectionnel soutenu par des mutins.
                 Evidemment, il ne pouvait pas prévoir que cette Armée allait "se coucher" devant le Capsat. les Généraux n'avaient peut être pas, eux non plus le choix. Ils ne disposaient pas des moyens qui leur auraient permis de dire non au Capsat. En tout cas, invoquer cette ordonnance qui, d'évidence, était contraire à la Constitution et redigée sous contrainte (la contrainte était réelle même si Marc Ravalomanana n'avait pas redigé son ordonnance avec une arme pointée sur sa tête) pour justifier la missive qui a validé le "putsch" est illogique et inconcevable de la part d'une Institution censée défendre la Constitution.  Mais les membres de la HCC n'avaient peut être pas eux non plus le choix. Le Capsat faisait la loi et semait la terreur partout à l'époque. Cette explication suffit, nous pensons.
                Le Président de la HCC n'a plus à se justifier. Son institution s'est totalement decredibilisée. Elle s'est rattrapée en partie avec son dernier arrêt en réconnaissant avoir validé une prise inconstitutionnelle du pouvoir. Tout le monde a compris "coup d'Etat". Après tout,le bon sens est dit-on populaire.  
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
On te remercie aussi Rasl! Le fait de blogueur pour notre cause constitue deja une denonciation de ce coup d'etat.<br /> <br /> <br /> je de conseille aussi de visiter de temps en temps http://blaogy.com et d'y laisser des liens de ton post. Ce site présente maintenant beaucoup d'audience.
Répondre
S
<br /> Merci pour ton encouragement !<br /> <br /> <br />
N
On te remercie aussi Rasl! Le fait de blogueur pour notre cause constitue deja une denonciation de ce coup d'etat.<br /> <br /> <br /> je de conseille aussi de visiter de temps en temps http://blaogy.com et d'y laisser des liens de ton post. Ce site présente maintenant beaucoup d'audience.
Répondre