Coups d'Etat: pour un droit international plus coercitif
Le Président Zelaya du Honduras a du cran. Malgré la menace d'une arrestation, il a quand même essayé de rentrer mais les putschistes ont réussi à empêcher l'atterrisage de son avion. Il a promis de "rétenter le coup" samedi prochain. Et comme annoncé, l'Organisation des Etats Américains a suspendu la participation du Honduras. Comme Madagascar qui est suspendu de l'Union Africaine. Malgré tout, les usurpateurs restent indûment au pouvoir malgré une opinion internationale qui leur est hostile. Ils pensent avoir raison contre le monde entier. Ils se scandalisent, au nom du peuple dont ils violent la souveraineté, des sanctions qui sont prises à leur encontre et s'accrochent envers et contre tout au pouvoir. Ils ont même souvent le culot d'affirmer qu'ils agissent au nom de la démocratie et répriment violemment ceux qui refusent de se soumettre à leur autorité. Madagascar et le Honduras mènent un même combat contre la tyrannie. Ils ont bésoin de soutiens encore plus conséquents que les condamnations verbales et les suspensions de programmes d'aides et de coopération.
Ainsi, à l'intention de l'Union Européenne qui n'a pas cessé de condamner le coup d'Etat perpétré par Andry Rajoelina à Madagascar, on ne peut que regretter la longueur de la procédure qui mène à des décisions plus conséquentes. Les tergiversations amènent les tyrans à croire qu'ils peuvent user et abuser de leur mauvaise foi et faire jouer leurs relations pour essayer de peser sur le cours des choses. Ainsi, les putschistes malgaches espèrent échapper aux sanctions de l'Union européenne en organisant des assises prétendues inclusives et comptent sur leur allié, un pays qui a condamné le coup d'Etat mais entretient des liens de coopération avec les dirigeants illégaux, pour être leur avocat auprès de cette organisation. Les violations de la démocratie et des droits de l'homme sont plus que manifestes à Madagascar. L'Union Européenne, en plus, est représentée par un ambassadeur sur place. Le parlément européen n'a pas hesité à condamner le coup d'Etat sur la base de témoignages. La tentative de manipulation est actuellement plus qu'évidente chez les putschistes: ils veulent faire admettre les assises régionales comme une démarche inclusive et consensuelle. Si la manipulation aboutit, ce sera un coup dur contre le peuple malgache, contre la démocratie et contre les droits de l'homme. Et ensuite, comment pourra-t-on justifier que l'Union Européenne ait été très sévère avec la Mauritanie et très compréhensive avec les putschistes malgaches.
A l'intention de l'Union Africaine et du SADC, on ne leur apprend rien en disant que le temps joue contre l'efficacité. Si des négociations doivent se tenir, il faut qu'elles débutent. Si une mouvance s'oppose à l'initiative de l'Union africaine, il faut que cette mouvance soit désignée clairement pour que l'opinion aussi bien nationale qu'internationale puisse juger. Il faut contraindre les putschistes à accepter la restauration de l'ordre constitutionnel ou, au minimum, à composer avec leurs opposants pour une transition consensuelle et inclusive.
A tous, il faut que la communauté internationale dispose de plus de moyens de coercition. Le droit international actuel n'est pas assez efficace contre les coups d'Etat. Or, c'est le monde entier lui même qui a intérêt à être intransigeant en la matière. Tout simplement parce que, comme le disait François Mitterand, "laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre".
Ainsi, à l'intention de l'Union Européenne qui n'a pas cessé de condamner le coup d'Etat perpétré par Andry Rajoelina à Madagascar, on ne peut que regretter la longueur de la procédure qui mène à des décisions plus conséquentes. Les tergiversations amènent les tyrans à croire qu'ils peuvent user et abuser de leur mauvaise foi et faire jouer leurs relations pour essayer de peser sur le cours des choses. Ainsi, les putschistes malgaches espèrent échapper aux sanctions de l'Union européenne en organisant des assises prétendues inclusives et comptent sur leur allié, un pays qui a condamné le coup d'Etat mais entretient des liens de coopération avec les dirigeants illégaux, pour être leur avocat auprès de cette organisation. Les violations de la démocratie et des droits de l'homme sont plus que manifestes à Madagascar. L'Union Européenne, en plus, est représentée par un ambassadeur sur place. Le parlément européen n'a pas hesité à condamner le coup d'Etat sur la base de témoignages. La tentative de manipulation est actuellement plus qu'évidente chez les putschistes: ils veulent faire admettre les assises régionales comme une démarche inclusive et consensuelle. Si la manipulation aboutit, ce sera un coup dur contre le peuple malgache, contre la démocratie et contre les droits de l'homme. Et ensuite, comment pourra-t-on justifier que l'Union Européenne ait été très sévère avec la Mauritanie et très compréhensive avec les putschistes malgaches.
A l'intention de l'Union Africaine et du SADC, on ne leur apprend rien en disant que le temps joue contre l'efficacité. Si des négociations doivent se tenir, il faut qu'elles débutent. Si une mouvance s'oppose à l'initiative de l'Union africaine, il faut que cette mouvance soit désignée clairement pour que l'opinion aussi bien nationale qu'internationale puisse juger. Il faut contraindre les putschistes à accepter la restauration de l'ordre constitutionnel ou, au minimum, à composer avec leurs opposants pour une transition consensuelle et inclusive.
A tous, il faut que la communauté internationale dispose de plus de moyens de coercition. Le droit international actuel n'est pas assez efficace contre les coups d'Etat. Or, c'est le monde entier lui même qui a intérêt à être intransigeant en la matière. Tout simplement parce que, comme le disait François Mitterand, "laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre".