Procès Manandafy. A transformer en procès contre les putschistes

Publié le par sammy rasolo

                  Le procès de Manandafy Rakotonirina, le Premier ministre nommé par Marc Ravalomanana, se tiendra le 4 août prochain, selon une information publiée sur un site internet. Les putschistes n'arrêtent pas les provocations. Et l'on ne peut être que désorienté sur la démarche de Andry Rajoelina. En effet, organiser un reférendum et une élection présidentielle pour  septembre et décembre, c'est, quelque part, vouloir sortir de la crise en se conformant à la position des Etats-Unis. L'ambassadeur américain a proposé, rappelons-le, une élection présidentielle avant 2010. La démarche consiste à porter le différend entre les protagonistes devant le peuple pour qu'il puisse trancher par vote. Il est évident que l'élection n'a aucune utilité s'il s'agit d'assister à des explications entre gens de même bord politique. Ou pire, de plébisciter Andry Rajoelina.  Cela n'aura aucune utilité puisque la crise démeurera entière. Alors, il était logique de penser que Andry Rajoelina allait essayer  d'obtenir l'adhésion des autres mouvances dans sa démarche. Il n'en est rien apparemment. A moins qu'il n'ait été dépassé par l'autorité judiciaire qui ne s'est reférée à personne pour enrôler l'affaire Manandafy Rakotonirina. Si c'est le cas, Tgv peut toujours se rattraper en demandant le report du procès jusqu'à ce qu'il parvient à un consensus avec les autres mouvances. Par contre, s'il tient réellement à ce que Manandafy Rakotonirina soit jugé, ceci veut dire qu'il entend continuer le bras de fer. Les légalistes et la communauté internationale devront alors agir en conséquence.
                  Pour l'heure, il faut que Andry Rajoelina clarifie sa position. De manière publique et officielle. Est-ce qu'il souhaite un consensus ? Si oui, il doit commencer par déclarer qu'il participera aux négociations d'Addis Abeba et reporter tout procés, s'abstenir de toute autre provocation. Si non, il est clair alors qu'il ne cherche pas à mettre fin à la crise et ne se soucie guère de l'opinion internationale, ni des impacts, surtout économiques, de l'isolement de Madagascar. Et ceci signifiera que les légalistes doivent trouver les moyens d'augmenter la pression sur les putschistes. Et pour commencer, il faudra transformer le procès Manandafy en procès international contre les putschistes.

                  DES TENORS DU BARREAU PARISIEN
                 Comment ? En engageant un ou deux grands tenors du Barreau parisien pour la défense de Manandafy. C'est possible en vertu des accords de coopération judiciaire qui lient Madagascar et la France. Et il y a déjà eu quelques precédents dont la participation de Maître Varaut, mandaté par la "Saint Cyrienne",  au procès du Commandant Andriamaholison sous la séconde République. L'auteur de ces lignes ne met pas du tout en doute la compétence des avocats malgaches et, d'ailleurs, il faut que des avocats nationaux assurent la défense du Premier ministre légaliste au côté de l'avocat français. Cet avocat français, connu si possible, est nécessaire pour que la presse internationale, et par voie de conséquence, l'opinion internationale s'intéressent à l'affaire. Un battage médiatique montrera, encore une fois, au monde qu'il ne s'agit que d'un simulacre de procès par lequel des putschistes essaient de protéger un régime illégitime, illégal, antidémocratique et inhumain par ses violences. Il fera connaître encore plus les violations des droits de l'homme à Madagascar. Et surtout, il montrera que la cause pour laquelle se battent les légalistes est juste et légitime. On n'obtiendra pas l'acquittement de Manandafy Rakotonirina puisque c'est bien connu que "quand la politique arrive au prétoire, la vérité en sort" et que la décision est ainsi connue d'avance. Par contre, il faudra faire en sorte que ce simulacre de procès devienne un vrai procès contre les putschistes.      
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P
Quand c'est une information de ce mec, je me méfie désormais, et cela depuis longtemps. C'est le savoir désinformer qui l' a amené là ; Pour lui, plus c'est gros, plus çà passe. Ne sentez-vous pas qu'il en a marre, on ne le reconnait pas, auncun pays, alors pourquoi le FMI ? peu de chance ; il aurait fallu que ce soit le FMI qui le dise.<br /> <br /> Pourquoi n'est -il pas à la réunion africaine ?<br /> - est-il indésirable ?<br /> - a-t-il peur des coups d'état ?<br /> - est-il découragé ?
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F
n'est il pas temp aussi d'interpeller le doyen du corps diplomatqiue à Madagascar, qui a interpellé Pdt Ravalomanana pour plus de liberté d'expression, c'etait durant ;a cermonie de presnetation des vouex tenua à Iavoloha le vendredi 18 janvier 2009?<br /> http://www.madagate.com/a-la-une-de-madagascar/reportage-photos/839-place-de-la-democratie-marc-ravalomanana-desavoue.html<br /> <br /> Il faudrait aussi demander un eclaircissement, voir un communiqué officiel, de la part de la representation locale du FMI concernant l'interview telephonique accordée à Lalatiana Rakotondrazafy de Viva Radio, c'etatit le 30 juin 2009. Après cet interview, TGV se felicite d'avoir obtenu le satisfecit du FMI.<br /> <br /> http://www.hat.gov.mg/actualite/index.php?shw=pourquoi
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