Arnaque à la mauritanienne. Ce n'est pas exclu.

Publié le par sammy rasolo

                               La meilleure solution à la crise ne peut être que le départ de Andry Rajoelina. Ce, qu'il soit candidat ou non à l'élection présidentielle. D'abord parce qu'il est clair que le pays ne retrouvera pas la paix tant qu'il s'accroche à son pouvoir usurpé. Ensuite, pour que le peuple ne soit pas victime d'une grande arnaque. 

                               Aucune paix n'est possible si Andry Rajoelina persiste à se maintenir au pouvoir. La seule paix qu'il connaît est celle imposée par les armes. Et il ne peut pas comprendre, apparemment c'est au-dessus de ses forces, qu'il ne peut pas imposer ses solutions unilatérales à toute la nation. Il peut réprimer les manifestations , museler la presse, mettre en prison des opposants et organiser à leur encontre des parodies de justice, organiser de fausses assises ou conférences nationales, la communauté internationale et une grande partie de l'opinion publique intérieure refuseront de se soumettre. Il est vain de croire que Andry Rajoelina aura à l'usure cette opinion et cette communauté. Point de salut en dehors du consensus et de l'inclusivité. Ou tout au moins du consensus. Il est tout à fait concevable en effet que la transition soit confiée à des techniciens politiquement neutres. Les politiques referont leur rentrée par les diffèrentes élections qui marqueront l'entrée du pays dans la quatrième République.  Andry Rajoelina, politiquement marqué par sa haine, et sa peur viscérale, contre Marc Ravalomanana, ne peut pas présider ce gouvernement de techniciens.


                                                       Consensus sans inclusivité. C'est possible

                             Sinon, l'inclusivité reste possible. Mais le problème est que Tgv n'est pas capable de se mettre au même rang que les autres. Même s'il ne peut se prévaloir d'aucune légitimité qui justifierait cette prétention hégemonique. Il tient à ce qu'on lui réconnaisse les pouvoirs et les privilèges d'un Président de la République plein, ou même plus, même s'il ne doit son accession au pouvoir qu'aux seules armes des mutins de l'armée. L'électrochoc qu'il faut pour qu'il change d'avis ne pourra résulter que d'un double volte-face, celui de la France et celui de l'armée. Mais l'armée, face au démon de la division, n'est pas capable de neutraliser les zelateurs pro-Tgv qui mettent à mal sa crédibilité. La France, elle, on ne sait pas pour quelle obscure raison, s'accroche à son poulain même si ce dernier a déjà déclaré ne pas être candidat à la prochaine élection présidentielle. Et c'est là justement que, légitimement, les observateurs ne peuvent pas s'empêcher de se poser des questions. Tgv et ses amis ne sont-ils pas tout simplement en train de mettre en place une grande arnaque à la mauritanienne ?

 

                                                        Arnaque à la mauritanienne

                             En Mauritanie, le général putschiste est devenu président élu. Il avait bien préparé son "coup". Il avait affirmé, lui aussi, ne pas être candidat. Et la communauté internationale, comme l'opposition, finalement s'étaient plus ou moins soumis à sa transition.  Seulement, il s'était ravisé à la veille de l'lélection pour, finalement, se mettre dans la course. Ce, après avoir placé ses hommes partout où il faut pour gagner. Et il a été élu. Les protestations liées aux fraudes et à son mensonge n'ont rien changé. Ce, même si la doctrine, en droit international, tend à consacrer la règle qui interdit aux putschistes de faire acte de candidature aux élections publiques. 

                             Madagascar, dans sa situation actuelle, n'est pas à l'abri de ce genre d'arnaque. Ce n'est pas un révirement de plus qui dérangera la conscience de Tgv.

                             Qu'on soit bien d'accord  sur une chose. L'auteur de cet article ne voit aucun inconvenient à une candidature de Andry Rajoelina à l'élection présidentielle. Au contraire, c'est ardemment désiré. Il faut que le peuple puisse dire si oui ou non il a adhéré à son entêtement et à ses initiatives nocives. Mais, par contre, pour un scrutin transparent et loyal, Tgv doit être écarté de son organisation. Pour ce, il faut qu'il se retire de la transition et il en est de même de tous ceux qui pensent se porter candidat.

                            

                            Dans tous les cas de figure, la meilleure solution à la crise, qu'il soit ou non candidat, c'est le départ de Tgv.

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