Autoritarisme. Tgv ne s'en est toujours pas defait

Publié le par sammy rasolo

                          Présidence collégiale. On croyait que tout allait suivre, que les institutions allaient se mettre en place. Et bien non. Il faut se faire une raison. Il y a autant de lectures que de signataires des Accords d'Addis Abeba. La mouvance Rajoelina, elle, se prévaut même d'un accord, celui de Malmaison (France), auquel n'ont participé ni la mouvance Ravalomanana ni la mouvance Zafy. Elle feint d'oublier qu'un contrat s'impose aux seuls contractants et n'est pas opposable aux tiers. En tout cas, rien ne change dans les comportements de cette mouvance. Elle croit, ou fait semblant de croire, que les Accords d'Addis Abeba ne sont que la consécration de leur accès illégal au pouvoir et qu'en conséquence, elle a le droit de s'adjuger tous les départements qu'elle juge importants et les autres n'ont qu'à s'entendre pour se partager les restes. Ces autres, eux, ont compris, à raison, une remise à plat de toutes  les données du problème et un partage équitable et consensuel des responsabilités. Le fait que Zafy Albert désigne sans détour la mouvance Rajoelina comme facteur de blocage est significatif en la matière. Si c'était la mouvance Ravalomanana qui accusait Andry Rajoelina, personne ne s'en étonnerait, on trouverait cela naturel. Par contre, le fait que c'est  Zafy Albert dont la mouvance n'a formulé aucune objection à la répartition définie lors de la réunion de Carlton qui pointe un doigt accusateur vers Andry Rajoelina, signifie que Tgv et ses amis outrepassent, comme d'habitude, tous les principes liés au consensus et à l'égalité.
                           Maintenant, les quatre chefs de mouvance vont de nouveau se rencontrer pour "régler" la répartition des portefeuilles du gouvernement de la Transition. Bien sûr, on ne peut pas être contre. Mais après ?
                           Faisons-nous comprendre ! Les pressions des mediateurs, et derrière eux, celles des grands pays et des organisations internationales, amèneront, encore une fois, les uns et les autres à céder sur leurs prétentions pour se mettre d'accord. Et le gouvernement verra enfin le jour. Mais telle que les choses se présentent à l'heure actuelle, la Transition fera encore face à d'autres blocages. Tout simplement parce que les uns et les autres s'engagent mais pas selon le même esprit de partage et de consensus. Et notamment, manifestement, la mouvance Rajoelina n'arrive pas à se faire à l'idée qu'elle est une mouvance comme les trois autres et ne dispose d'aucun droit en plus. Elle pense toujours pouvoir décider seule et s'indigne quand les autres refusent de se soumettre à son diktat. Tant qu'elle raisonne de cette manière, le gouvernement, une fois constitué, après une très longue gestation, risque la paralysie à chaque fois que les opinions divergent. Faut-il rappeler que juridiquement, selon les Accords de Maputo, il suffit que l'un des trois membres du Conseil de la présidence s'abstienne de signer pour invalider un acte décidé en conseil de gouvernement, ou un acte de nomination, et tout acte de gouvernement en général. Alors comment  peut-on être optimiste pour l'avenir devant ce que l'on observe actuellement ?
                           Certains observateurs fustigent toute la classe politique face au blocage. L'auteur de ces lignes refuse de mettre dans un même sac tous les politiques et trouve que le problème vient, toujours et encore, essentiellement de la mouvance Rajoelina. Elle croit toujours, illégitimement, avoir plus de droit que les autres. Elle pense toujours pouvoir tout imposer par la force. Elle appelle les autres à plus de concessions quand, elle-même, n'est prête à en concéder aucune sauf quand elle est acculée par la communauté internationale. Toutes les prétendues concessions de la mouvance Rajoelina ont été obtenues à force de contraintes et de menaces de sanctions. Jamais de sa seule propre volonté. Et même maintenant que la présidence est collégiale, ses militaires tentent encore d'imposer par la force l'attribution des ministères de souveraineté à leur mouvance. Ils ne connaissent que la force comme moyen de persuasion. Ils oublient juste que les rapports, en la matière, ne sont plus ce qu'ils étaient. Entre autres, Andry Rajoelina n'est plus le seul président, le gouvernement en place sera bientôt dissous et la hat ne sera bientôt qu'un mauvais souvenir. Les rapports ne penchent pas en faveur de la mouvance Ravalomanana mais il y a eu un certain reéquilibrage sinon un reéquilibrage certain. 
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B
<br /> Salut à tous ! Comment TGV peut il se défaire de son autoritarisme même s'il le voulait ?? Acculé de tous parts il n'arrive plus à sortir d'un trou qu'il a creusé. Seul recours : l'autoritarisme à<br /> tout va !! Je me pose même la question, comment arrive t-il encore à dormir avec tout çà. D'un côté, il a contre lui les trois mouvances avec qui il a signé des accords qu'il a toujours nié à<br /> chaque fois. De l'autre, il est mis sous pression par ceux ( les homo dinausorus malagasius, les groupes de pression français...) qui l'ont propulsé à ce " Monsieur le président ". Mais le plus<br /> grave et je crois que c'est surtout sa bête noire ce sont ces militaires putschistes qu'il n'arrive pas à contrôler. A moins que...il passe l'éponge mais tel qu'on connaît le personnage c'est<br /> difficile d'y croire. Dans tous les cas de figure, il est allé trop loin dans sa logique que seul un miracle peut le sauver...Tout va de travers parce qu'il l'a voulu ainsi et nous tous avec !!!<br /> Malheureusement !<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Etant donné que Rajoelina est le seul blocage, il faut l'écarter, sinon on ne s'en sortira jamais.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> La plus grande mérite de la mouvance Orange? ETRE JUGEE, de degré international pour pas mal.<br /> Faut aménager les prisons car pas mal vont y est conduits..., en sus ne pas oublier le ré-envoi de Koutiti et consort!<br /> <br /> A chaque chose, son temps!<br /> <br /> <br />
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H
<br /> La justice ne doit dépendre d’aucune mouvance, il est grand temps de mettre en place dans ce pays, une vraie Justice indépendante et souveraine qui soit capable d’instruire toutes les affaires<br /> délictueuses jusqu'au bout sans qu'il y ait interférences ou mainmises d'aucune sorte, venant du milieu politique ou du milieu financier.<br /> Elle assurerait la fonction de contre pouvoir nécessaire, en empêchant toute velléité de dérives de ceux qui gouvernent et veillerait à l'application de la démocratie<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Je savais que rajoelina ne respectera pas les accords signés. Et attendons nous à une longue gestation du gouvernement... et attendons nous encore à une résignation des autres mouvances pour la<br /> répartition des fauteuils ... et attendons nous encore dans la mise en place de ceci, de cela à une... et attendons nous encore au pire à une...éléction truquée d'avance. Et tout cela dans une<br /> période de 7 mois? tant que rajoelina reste là, tout marche de travers mais il faut se mefier, petit à petit l'oiseau fait son nid.<br /> <br /> <br />
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