Concessions ? Un peu de bon sens voyons !
C'est révoltant. Ils osent parler de concession. Ceux qui se sont emparés par la force du pouvoir à Madagascar affirment avoir fait beaucoup de concessions. Apparemment, ce n'est pas le bon sens qui les étouffe. Des concessions ? C'est le peuple malgache qui en a fait le plus. Ou du moins, on lui a fait subir toutes les humiliations sans que son avis, à un moment quelconque de la crise, ait été sollicité. Le peuple s'exprime par voie électorale. Et c'est le choix de ce peuple qui avait été violé par coup d'Etat. Et en plus, ce n'était pas pour améliorer son quotidien, c'était pour l'enfoncer encore plus dans la misère. Et entendre ceux qui ont été à l'origine de tout ce mal déclarer qu'ils ont fait trop de concessions amène à une constatation: leur égoïsme pèse lourd, vraiment très lourd, face à leur patriotisme.
Aucun droit n'est à tirer d'un putsch. Au contraire, c'est un procès, et ensuite la prison, qui est normalement la réponse juridique à un coup d'Etat contre un Président élu et des institutions composées d'élus. Seulement, suite au ralliement de l'armée aux insurgés, le peuple, le vrai, peu enclin à la violence, et d'ailleurs désarmé, s'est plié. Ceux qui ont osé contester ont été fortement reprimés. Les insurgés ont usurpé de manière éhontée la voix du peuple pour soumettre le pays à un autoritarisme qui ne reposait sur aucune légitimité. Acculés par la communauté internationale à composer avec leurs victimes, c'est à dire avec les élus ( les représentants légitimes du peuple), et les autres forces politiques, les putschistes ont été contraints de revenir sur leurs prétentions à gérer le pays de manière unilatérale et exclusive. En la matière, il convient d'appeler "chat" un chat: ce n'est pas une concession d'abandonner ( et encore en partie) un pouvoir illégitime acquis de manière illégale, c'est juste un processus de rétrocession de ses droits au peuple et à ses représentants. Les concessions, elles, sont surtout du côté des élus à qui ont été retirés de force leurs mandats. Alors, les amis de Andry Rajoelina doivent cesser d'abuser de concepts nobles par leur sens. Accepter de céder un droit légitime par patriotisme est une concession et est noble. Présenter comme une concession l'abandon d'un pouvoir illégitime n'est rien d'autre que de la manipulation.
Le partage et le consensus sont les principes qui devraient régir l'application des Accords de Maputo et d'Addis Abeba. Ces principes requièrent de la part de tous une certaine humilité. Personne ne doit s'estimer avoir plus de droits que les autres, et surtout pas les auteurs d'un coup d'Etat. Le gouvernement de la Transition est annoncé pour le 21 novembre, c'est à dire pour samedi. Les observateurs espèrent que cette date n'est pas juste une réponse qui se veut rassurante par rapport à l'impatience de l'opinion publique. Ils osent croire que le "Conseil de la Présidence" s'est entendu sur la règle de répartition des ministères clés et de souveraineté. Andry Rajoelina ne doit pas se laisser influencer par des conseillers qui gardent intacts leurs reflexes de putschistes. Il est temps qu'il essaie de se comporter en vrai Président, c'est à dire en leader qui se place au-dessus des mêlées et qui, ainsi, dispose de reculs et de distance par rapport à sa propre mouvance, pour arbitrer de manière juste, avec les deux autres présidents. La présidence d'un Etat républicain s'acquiert normalement par une élection. C'est cette élection qui lui confère la respectabilité. A défaut de pouvoir jouïr de cette respectabilité électorale, Andry Rajoelina peut tout de même essayer d'acquérir la respectabilité tout court: par une attitude responsable, patriote et non partisane. Mais en est-il capable ? Jusqu'ici, les faits démontrent le contraire. Mais il est toujours temps de se rattraper.
Aucun droit n'est à tirer d'un putsch. Au contraire, c'est un procès, et ensuite la prison, qui est normalement la réponse juridique à un coup d'Etat contre un Président élu et des institutions composées d'élus. Seulement, suite au ralliement de l'armée aux insurgés, le peuple, le vrai, peu enclin à la violence, et d'ailleurs désarmé, s'est plié. Ceux qui ont osé contester ont été fortement reprimés. Les insurgés ont usurpé de manière éhontée la voix du peuple pour soumettre le pays à un autoritarisme qui ne reposait sur aucune légitimité. Acculés par la communauté internationale à composer avec leurs victimes, c'est à dire avec les élus ( les représentants légitimes du peuple), et les autres forces politiques, les putschistes ont été contraints de revenir sur leurs prétentions à gérer le pays de manière unilatérale et exclusive. En la matière, il convient d'appeler "chat" un chat: ce n'est pas une concession d'abandonner ( et encore en partie) un pouvoir illégitime acquis de manière illégale, c'est juste un processus de rétrocession de ses droits au peuple et à ses représentants. Les concessions, elles, sont surtout du côté des élus à qui ont été retirés de force leurs mandats. Alors, les amis de Andry Rajoelina doivent cesser d'abuser de concepts nobles par leur sens. Accepter de céder un droit légitime par patriotisme est une concession et est noble. Présenter comme une concession l'abandon d'un pouvoir illégitime n'est rien d'autre que de la manipulation.
Le partage et le consensus sont les principes qui devraient régir l'application des Accords de Maputo et d'Addis Abeba. Ces principes requièrent de la part de tous une certaine humilité. Personne ne doit s'estimer avoir plus de droits que les autres, et surtout pas les auteurs d'un coup d'Etat. Le gouvernement de la Transition est annoncé pour le 21 novembre, c'est à dire pour samedi. Les observateurs espèrent que cette date n'est pas juste une réponse qui se veut rassurante par rapport à l'impatience de l'opinion publique. Ils osent croire que le "Conseil de la Présidence" s'est entendu sur la règle de répartition des ministères clés et de souveraineté. Andry Rajoelina ne doit pas se laisser influencer par des conseillers qui gardent intacts leurs reflexes de putschistes. Il est temps qu'il essaie de se comporter en vrai Président, c'est à dire en leader qui se place au-dessus des mêlées et qui, ainsi, dispose de reculs et de distance par rapport à sa propre mouvance, pour arbitrer de manière juste, avec les deux autres présidents. La présidence d'un Etat républicain s'acquiert normalement par une élection. C'est cette élection qui lui confère la respectabilité. A défaut de pouvoir jouïr de cette respectabilité électorale, Andry Rajoelina peut tout de même essayer d'acquérir la respectabilité tout court: par une attitude responsable, patriote et non partisane. Mais en est-il capable ? Jusqu'ici, les faits démontrent le contraire. Mais il est toujours temps de se rattraper.