Gouvernement d'Union Nationale: Il ne s'obtient pas par la ruse, Monsieur Rajoelina !
Un gouvernement d'union nationale ? Personne n'est contre mais encore faut-il que le Premier ministre qui choisira les ministres sur la base des propositions des différentes mouvances soit, lui-aussi, d'union nationale. Or, Camille Vital ne l'est pas. Il est le premier ministre d'Andry Rajoelina et de personne d'autre. Et en plus, s'il faut accepter la proposition des tégévistes, c'est lui qui choisira les ministres sur la base des propositions des différentes mouvances qui lui soumettront un nom ou des noms pour chaque ministère. Et il ne serait tenu d'aucune règle de répartition dans la constitution de son gouvernement. Comment pourrait-on réconnaître le caractère d'union nationale à un tel gouvernement.
Apparemment, même acculé, du côté d'Andry Rajoelina, on cherche toujours à tricher. Le SADC, l'Union Africaine, le parlément européen, les Etats Unis, les trois autres mouvances demandent l'application des Accords de Maputo et d'Addis Abeba, avec les clés de répartition qu'ils contiennent, Et du côté des putschistes, on trouve toujours le moyen de proposer autre chose qui, d'évidence, est difficile à accepter pour les autres.
Il faut ainsi préciser qu' il n'y a pas mille façons de former un gouvernement d'union nationale. Il ne peut que résulter d'un consensus avec les concessions que cela suppose de part et d'autre. Et puisque les Accords de Maputo sont déjà, eux-mêmes, les résultats d'un consensus, c'est à dire, de concessions, il est difficile d'accepter d'autres concessions qui donneraient encore des avantages à la mouvance Rajoelina. En effet, accepter la proposition des tégévistes équivaut à faire deux concessions de taille de plus pour les trois autres mouvances. D'abord, il implique que l'on réconnaisse Camille Vital, nommé unilatéralement par Tgv au mépris d'un engagement auquel il a souscrit, comme premier ministre. Ensuite, il implique que l'on réconnaisse à Camille Vital et à Andry Rajoelina le pouvoir de choisir les ministres, de manière discrétionnaire, sur les noms proposés par les mouvances. Ils pourront alors décider de garder 80% des portefeuilles pour leur camp ou s'adjuger tous les ministères clés et regaliens et attribuer aux autres les moins importants. Comment pourrait-on accepter un tel marché de dupes ?
Que les tégévistes arrêtent de tricher et acceptent l'application des Accords de Maputo ! Et puis c'est tout. C'est ce qu'on leur demande. La mise en oeuvre de ces Accords a buté sur deux choses: la répartition des portefeuilles ministériels et les pouvoirs respectifs du président, c'est à dire Andry Rajoelina, et des deux co-présidents, Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Andrianirina. Alors, si des négociations doivent avoir lieu, elles devront porter su ces deux sujets. Toute autre proposition de la part du camp Tgv ne peut être qu'un artifice pour avoir encore plus de pouvoirs au détriment de l'équité et du fragile équilibre acquis avec les accords de Maputo.
Au bout d'une année de tricheries et de "bluffs", Tgv et ses amis ne semblent pas toujours avoir compris que personne ne leur réconnaît aucun droit particulier à imposer à tous leurs volontés. Même les nationaux ne leur réconnaissent pas ce droit mais ils ne peuvent rien face aux violentes repressions alors tenter de faire passer leur formule inique auprès du GIC dénote un autisme tenace et exaspérant. Si le camp Rajoelina considère la date du 18 février comme une date-butoir pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale, il n'a qu'à se résigner à appliquer les Accords de Maputo. Les aller-retour entre Tana et Addis Abeba ne lui éviteront pas les sanctions tant qu'il reste dans le même état d'esprit: dominateur et égoïste.
Apparemment, même acculé, du côté d'Andry Rajoelina, on cherche toujours à tricher. Le SADC, l'Union Africaine, le parlément européen, les Etats Unis, les trois autres mouvances demandent l'application des Accords de Maputo et d'Addis Abeba, avec les clés de répartition qu'ils contiennent, Et du côté des putschistes, on trouve toujours le moyen de proposer autre chose qui, d'évidence, est difficile à accepter pour les autres.
Il faut ainsi préciser qu' il n'y a pas mille façons de former un gouvernement d'union nationale. Il ne peut que résulter d'un consensus avec les concessions que cela suppose de part et d'autre. Et puisque les Accords de Maputo sont déjà, eux-mêmes, les résultats d'un consensus, c'est à dire, de concessions, il est difficile d'accepter d'autres concessions qui donneraient encore des avantages à la mouvance Rajoelina. En effet, accepter la proposition des tégévistes équivaut à faire deux concessions de taille de plus pour les trois autres mouvances. D'abord, il implique que l'on réconnaisse Camille Vital, nommé unilatéralement par Tgv au mépris d'un engagement auquel il a souscrit, comme premier ministre. Ensuite, il implique que l'on réconnaisse à Camille Vital et à Andry Rajoelina le pouvoir de choisir les ministres, de manière discrétionnaire, sur les noms proposés par les mouvances. Ils pourront alors décider de garder 80% des portefeuilles pour leur camp ou s'adjuger tous les ministères clés et regaliens et attribuer aux autres les moins importants. Comment pourrait-on accepter un tel marché de dupes ?
Que les tégévistes arrêtent de tricher et acceptent l'application des Accords de Maputo ! Et puis c'est tout. C'est ce qu'on leur demande. La mise en oeuvre de ces Accords a buté sur deux choses: la répartition des portefeuilles ministériels et les pouvoirs respectifs du président, c'est à dire Andry Rajoelina, et des deux co-présidents, Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Andrianirina. Alors, si des négociations doivent avoir lieu, elles devront porter su ces deux sujets. Toute autre proposition de la part du camp Tgv ne peut être qu'un artifice pour avoir encore plus de pouvoirs au détriment de l'équité et du fragile équilibre acquis avec les accords de Maputo.
Au bout d'une année de tricheries et de "bluffs", Tgv et ses amis ne semblent pas toujours avoir compris que personne ne leur réconnaît aucun droit particulier à imposer à tous leurs volontés. Même les nationaux ne leur réconnaissent pas ce droit mais ils ne peuvent rien face aux violentes repressions alors tenter de faire passer leur formule inique auprès du GIC dénote un autisme tenace et exaspérant. Si le camp Rajoelina considère la date du 18 février comme une date-butoir pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale, il n'a qu'à se résigner à appliquer les Accords de Maputo. Les aller-retour entre Tana et Addis Abeba ne lui éviteront pas les sanctions tant qu'il reste dans le même état d'esprit: dominateur et égoïste.