Peuple. Victime directe et bientôt victime collatérale
Il affirme ne pas craindre les sanctions mais déclare ne pas comprendre pourquoi la communauté internationale veut également punir le peuple malgache. La déclaration est vraiment à l'image de son auteur: faite de mensonge et de mauvaise foi. L'auteur n'est autre que Andry Rajoelina.
L'affirmation est fausse. Toute l'agitation du pouvoir illégal avant la dernière réunion de l'Union Africaine sur Madagascar démontre qu'il redoute les sanctions. Et jusqu'à la dernière heure avant la réunion, Tgv n'a pas cessé d'envoyer des émissaires auprès du GIC pour essayer d'éviter une décision qui renforcera encore plus la dernière condamnation. Norbert Lala Ratsirahonana a d'abord soumis une proposition à Jean Ping, le président de la Commission africaine, sans doute celle qui prévoyait le fameux "haut conseil de contrôle de la transition". Camille Vital, ensuite, a tenté de faire passer sa formule de "gouvernement d'union nationale". Il avait essayé en vain de rencontrer Marc Ravalomanana en chemin, à Johannesbourg. S'il ne redoutait pas les sanctions, Tgv ne se serait pas donné tant de mal pour essayer d'influer sur la position de l'Union Africaine.
L'affirmation est ensuite pleine de mauvaise foi puisque le chef putschiste sait très bien que personne ne cherche à sanctionner le peuple malgache. Ce sont les putschistes que la communauté internationale cherche à punir. C'est leur entêtement qui fait que les sanctions touchent également la population. Si les illégaux au pouvoir se soucient réellement du peuple, qu'ils reviennent aux Accord de Maputo. C'est ce que demandent le SADC, l'Union Africaine, le parlément européen, les Etats Unis, la commission des Nations Unies sur les droits de l'homme, la société civile et les trois mouvances.
Le conseil de la paix et de la sécurité de l'Union Africaine a encore decidé d'accorder trois semaines à Andry Rajoelina pour qu'il rectifie le tir. Un cadeau royal qui ne peut que décevoir tous ceux qui sont las des va et vient des tégévistes entre l'unilatéralisme et les négociations. Certains y voient carrément les résultats de l'entretien de Bernard Kouchner avec Joseph Kabila. Rien ne le prouve mais, en tout cas, c'est une autre preuve de la magnanimité de certains à l'endroit des putschistes. Ce qui est encourageant est que, mise à part l'ambiguïté de la position de Paris, aucun pays ne les soutient.
Andry Rajoelina affirme que les législatives se tiendront en mai quelle que soit la tournure que prendront les évènements. Mais il n'est pas à un revirement près. Une première fois, il s'est retiré de la table des négociations puisque les autres ont soulevé la question du retour de Marc Ravalomanana. Sous la menace de sanctions, il est revenu sur sa décision. Une séconde fois, il a affirmé qu'il n'irait plus à Maputo, Après, il a trouvé un artifice pour rendre moins ridicule son révirement: il se disait prêt à négocier contre l'abandon des sanctions tout en sachant pertinemment que cette condition était déjà sous-entendue. Une troisième fois, il avait annoncé publiquement des consultations électorales unilatérales pour fin 2009. Toujours sous la menace de sanction, il avait finalement rénoncé. Maintenant, comme un gosse réprimandé, il "crâne" comme on dit. Il joue la carte du patriotisme et s'indigne que l'on veuille punir le peuple malgache. Et qui croit-il tromper ? A l'extérieur, on parle de "sanctions personnelles ciblées". Faire semblant de ne pas comprendre ne sert à rien. C'est vous et vos amis qui êtes visés Rajoelina. Le peuple, depuis le début de la crise, est la victime directe de vos turpitudes. Cette fois-ci, il sera victime collatérale des sanctions.
L'affirmation est fausse. Toute l'agitation du pouvoir illégal avant la dernière réunion de l'Union Africaine sur Madagascar démontre qu'il redoute les sanctions. Et jusqu'à la dernière heure avant la réunion, Tgv n'a pas cessé d'envoyer des émissaires auprès du GIC pour essayer d'éviter une décision qui renforcera encore plus la dernière condamnation. Norbert Lala Ratsirahonana a d'abord soumis une proposition à Jean Ping, le président de la Commission africaine, sans doute celle qui prévoyait le fameux "haut conseil de contrôle de la transition". Camille Vital, ensuite, a tenté de faire passer sa formule de "gouvernement d'union nationale". Il avait essayé en vain de rencontrer Marc Ravalomanana en chemin, à Johannesbourg. S'il ne redoutait pas les sanctions, Tgv ne se serait pas donné tant de mal pour essayer d'influer sur la position de l'Union Africaine.
L'affirmation est ensuite pleine de mauvaise foi puisque le chef putschiste sait très bien que personne ne cherche à sanctionner le peuple malgache. Ce sont les putschistes que la communauté internationale cherche à punir. C'est leur entêtement qui fait que les sanctions touchent également la population. Si les illégaux au pouvoir se soucient réellement du peuple, qu'ils reviennent aux Accord de Maputo. C'est ce que demandent le SADC, l'Union Africaine, le parlément européen, les Etats Unis, la commission des Nations Unies sur les droits de l'homme, la société civile et les trois mouvances.
Le conseil de la paix et de la sécurité de l'Union Africaine a encore decidé d'accorder trois semaines à Andry Rajoelina pour qu'il rectifie le tir. Un cadeau royal qui ne peut que décevoir tous ceux qui sont las des va et vient des tégévistes entre l'unilatéralisme et les négociations. Certains y voient carrément les résultats de l'entretien de Bernard Kouchner avec Joseph Kabila. Rien ne le prouve mais, en tout cas, c'est une autre preuve de la magnanimité de certains à l'endroit des putschistes. Ce qui est encourageant est que, mise à part l'ambiguïté de la position de Paris, aucun pays ne les soutient.
Andry Rajoelina affirme que les législatives se tiendront en mai quelle que soit la tournure que prendront les évènements. Mais il n'est pas à un revirement près. Une première fois, il s'est retiré de la table des négociations puisque les autres ont soulevé la question du retour de Marc Ravalomanana. Sous la menace de sanctions, il est revenu sur sa décision. Une séconde fois, il a affirmé qu'il n'irait plus à Maputo, Après, il a trouvé un artifice pour rendre moins ridicule son révirement: il se disait prêt à négocier contre l'abandon des sanctions tout en sachant pertinemment que cette condition était déjà sous-entendue. Une troisième fois, il avait annoncé publiquement des consultations électorales unilatérales pour fin 2009. Toujours sous la menace de sanction, il avait finalement rénoncé. Maintenant, comme un gosse réprimandé, il "crâne" comme on dit. Il joue la carte du patriotisme et s'indigne que l'on veuille punir le peuple malgache. Et qui croit-il tromper ? A l'extérieur, on parle de "sanctions personnelles ciblées". Faire semblant de ne pas comprendre ne sert à rien. C'est vous et vos amis qui êtes visés Rajoelina. Le peuple, depuis le début de la crise, est la victime directe de vos turpitudes. Cette fois-ci, il sera victime collatérale des sanctions.