Tgv reste Tgv. Aucun autre langage que la force
Emportés par leur impulsivité, les tégévistes accumulent les erreurs. Dans un sens, tant mieux. L'opinion internationale tend à comprendre et trouver logique la position des trois autres mouvances. Et on retrouve peu à peu l'équilibre post-coup d'Etat où les anti-Rajoelina jouïssaient de la sympathie de la communauté internationale mais étaient impuissants sur le plan intérieur face au ralliement de l'armée aux putschistes. Ces derniers régnaient en maîtres absolus sur le pays tout en étant condamnés et rejetés par le monde extérieur. Tant mieux parce qu'il apparaît clairement que ce n'est pas le fameux "intérêt supérieur de la nation" qui est la motivation des Tégévistes mais juste leur soif d'hégemonie, de pouvoir et de sièges. Ainsi, il n'est pas bien difficile de voir qui sont les bons et qui sont les méchants. En tout cas, si l'on est de bonne foi, juger ici n'est pas un exercice bien difficile. D'un côté, on a un gamin impulsif qui ne digère pas le fait qu'on lui ait enlevé quelques préséances protocolaires et qui accule à l'exil toutes les autres composantes, du moins les principales, de la classe politique. Et de l'autre, on retrouve les trois autres mouvances qui refusent, à raison, de se plier à l'autoritarisme de Tgv. En effet, rien, encore une fois absolument rien, ne justifie que Tgv béneficie d'une quelconque supériorité sur les autres chefs de mouvance. Même la société civile, du moins ses composants les plus actifs, qui, au début de la crise, soutenait plus ou moins Andry Rajoelina, condamne maintenant sans détour ses décisions anti-démocratiques et illégales.
Alors qu'est-ce qui va se passer ?
Une chose au moins est sûre: Tgv ne va pas pouvoir tenir longtemps dans son entêtement. Il acceptera, plutôt tôt que tard, de laisser les délégations des trois mouvances bloquées à Maputo rentrer à Madagascar. Aucun pays ne le soutiendra dans son entêtement absurde. Bien sûr, il demandera quelques contreparties en échange dont, entre autres, qu'il garde le titre de "Président". Mais avec quels pouvoirs ? Les médiateurs vont devoir se creuser la tête pour que, en apparence, il ne perd pas la face. Mais il est prévisible qu'il va perdre encore un peu de pouvoirs. A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.
En tout cas, la pression ne viendra pas uniquement de la communauté internationale, elle viendra aussi de la société civile. Le parlément européen n'est pas tendre à l'endroit des tégévistes. Les ambassadeurs des grands pays refusent toute idée de transition unilatérale. Et d'ailleurs, Rajoelina devrait le comprendre depuis son coup d'Etat. La société civile, elle, ose prendre clairement position contre Tgv. Avant, elle préferait mettre dans un même sac toute la classe politique et refusait de désigner qui a tort et qui a raison. Cette attitude réduisait son influence. Or, cette société civile, celle qui se montre la plus active, comprend également des influents opérateurs économiques. Ces derniers ne trouvent sûrement aucun intérêt à l'entêtement des tégévistes. Les sanctions qui deviennent inévitables frapperont bien sûr le peuple malgache mais aussi, avant tout, les entreprises, c'est à dire les opérateurs.
De tout ce qui a été dit, il y a au moins une évidence. Même si la Transition inclusive voit le jour, elle aura beaucoup de difficultés à fonctionner tant que les tégévistes restent ce qu'ils sont: des putschistes qui se croient investis de droits et pouvoirs exceptionnels. Ils croient que partager est un cadeau qu'ils offrent aux autres. Il ne leur vient jamais à l'idée qu'ils ne sont que des usurpateurs qui ont violé toutes les règles pour s'emparer du pouvoir et que c'est plutôt à eux qu'on fait un cadeau en les acceptant dans une Transition consensuelle et inclusive. Mais comment faire admettre cette logique à ceux qui ne réconnaissent que le seul rapport de force comme mode de persuasion.
N.B: Pour des raisons familiales, professionnelles (entre autres, de nombreux déplacements), je me suis tu pendant environ deux semaines. Il ne m'est rien arrivé de grave.Que mes lecteurs se rassurent !
Alors qu'est-ce qui va se passer ?
Une chose au moins est sûre: Tgv ne va pas pouvoir tenir longtemps dans son entêtement. Il acceptera, plutôt tôt que tard, de laisser les délégations des trois mouvances bloquées à Maputo rentrer à Madagascar. Aucun pays ne le soutiendra dans son entêtement absurde. Bien sûr, il demandera quelques contreparties en échange dont, entre autres, qu'il garde le titre de "Président". Mais avec quels pouvoirs ? Les médiateurs vont devoir se creuser la tête pour que, en apparence, il ne perd pas la face. Mais il est prévisible qu'il va perdre encore un peu de pouvoirs. A force de jouer avec le feu, on finit par se brûler.
En tout cas, la pression ne viendra pas uniquement de la communauté internationale, elle viendra aussi de la société civile. Le parlément européen n'est pas tendre à l'endroit des tégévistes. Les ambassadeurs des grands pays refusent toute idée de transition unilatérale. Et d'ailleurs, Rajoelina devrait le comprendre depuis son coup d'Etat. La société civile, elle, ose prendre clairement position contre Tgv. Avant, elle préferait mettre dans un même sac toute la classe politique et refusait de désigner qui a tort et qui a raison. Cette attitude réduisait son influence. Or, cette société civile, celle qui se montre la plus active, comprend également des influents opérateurs économiques. Ces derniers ne trouvent sûrement aucun intérêt à l'entêtement des tégévistes. Les sanctions qui deviennent inévitables frapperont bien sûr le peuple malgache mais aussi, avant tout, les entreprises, c'est à dire les opérateurs.
De tout ce qui a été dit, il y a au moins une évidence. Même si la Transition inclusive voit le jour, elle aura beaucoup de difficultés à fonctionner tant que les tégévistes restent ce qu'ils sont: des putschistes qui se croient investis de droits et pouvoirs exceptionnels. Ils croient que partager est un cadeau qu'ils offrent aux autres. Il ne leur vient jamais à l'idée qu'ils ne sont que des usurpateurs qui ont violé toutes les règles pour s'emparer du pouvoir et que c'est plutôt à eux qu'on fait un cadeau en les acceptant dans une Transition consensuelle et inclusive. Mais comment faire admettre cette logique à ceux qui ne réconnaissent que le seul rapport de force comme mode de persuasion.
N.B: Pour des raisons familiales, professionnelles (entre autres, de nombreux déplacements), je me suis tu pendant environ deux semaines. Il ne m'est rien arrivé de grave.Que mes lecteurs se rassurent !