Reflexes de putschistes. Encore et toujours.
On croyait que tout allait se mettre en place assez rapidement suite aux accords d'Adis Abeba mais il faut se résigner. Certains gardent intacts leurs reflexes putschistes. Ils sont persuadés que "consensus" et "inclusivité" signifient malgré tout qu'ils sont au-dessus des autres. Ils se permettent alors d'affirmer publiquement que des co-présidents ne sont que des conseillers. Ils croient pouvoir s'arroger des droits qui ne leur sont réconnus par aucun texte. Ils décrètent que le palais d'Iavoloha leur revient de manière exclusive. Ils revendiquent des ministères de souveraineté sans motif ni argument valables. Ils prétendent soumettre tous les fonctionnaires à un lien de subordination direct au Président de la Transition. Ils font fi de la règle de bienséance qui veut qu'un gouvernement sortant se doit de limiter ses actions à une expédition des affaires courantes. Alors, l'auteur de ces lignes se doit encore et toujours de dénoncer les tendances tyraniques, l'égoïsme, la mauvaise foi toujours perceptibles chez la mouvance Rajoelina même si, après les accords d'Addis Abeba, dans le souci de favoriser la mise en place de la vraie Transition, il s'est retenu dans ses critiques.
Ils sont trois. Si au plan protocolaire, il est incontestable que Andry Rajoelina est au-dessus des deux co-présidents. Au plan de leurs pouvoirs constitutionnels autres que protocolaires, ils sont strictement égaux. Il ne revient pas à Andry Rajoelina de décider si, oui ou non, Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny doivent s'installer à Iavoloha. Les trois doivent régler la question de manière consensuelle, en grandes personnes civilisées. Il est utile de revenir sur cette question tout simplement parce que Andry Rajoelina ne semble pas avoir compris comment doit fonctionner une transition inclusive et consensuelle. La gestion du patrimoine de l'Etat ne relève pas de sa seule responsabilité. Et même, plus particulièrement, la gestion des biens immobiliers de la présidence, si tant est qu'on peut dissocier les biens de la présidence de l'ensemble du patrimoine de l'Etat , ne relève pas de sa seule responsabilité puisqu'ils sont trois à être dépositaires des mêmes pouvoirs. Nous avons déjà eu l'occasion de signaler que soit les trois jouent le jeu avec bonne foi, soit ils bloquent la transition. Tant que Tgv n'est pas capable d'accepter cette simple évidence, les problèmes vont s'accumuler pour bloquer indéfiniment la Transition. Alors qui va se charger de lui faire admettre ce principe d'égalité ? Les mieux indiqués restent les médiateurs internationaux puisque Andry Rajoelina n'est pas permeable aux arguments, même ceux de bon sens, exprimés par ses adversaires politiques. Ses proches, attachés à leurs petits privilèges, prefèrent croire qu'ils démeurent investis de pouvoirs spéciaux . Sur quelle base ? Sur rien mais le putsch a fait oublier, même aux supposés grands esprits, que les différents rouages de l'Etat obéissent à des règles autres que celles du renard dans un poulailler.
On ne peut qu'en être persuadé quand certains proches de Tgv prétendent soumettre les fonctionnaires à un lien direct de subordination à Andry Rajoelina. Ce lien de subordination est logique en période normale. Mais même dans ce cas, il ne s'exerce pas directement du Président aux fonctionnaires des ministères. Tout simplement, parce qu'entre le Président et un directeur dans un ministère, il y a un directeur général , un ministre et un premier ministre. Mais surtout, Madagascar est dans une période transitoire. Et dans la mesure où la présidence est collégiale, le lien de subordination existe entre le Conseil de la présidence et l'administration dans son acception globale et non entre le Président qui, encore une fois, est aussi juste un co-président quant à ses pouvoirs extra-protocolaires. Une note qui s'apparente à un ordre tendant à imposer Andry Rajoelina comme seul président de la Transition est alors inconstitutionnelle. Et en la matière, quand on dit Constitution, on ne peut parler que des Accords de Maputo et d'Addis Abeba.
Sur les ministères de souveraineté, encore une fois, il n'y a aucun argument valable qui pourrait justifier leur attribution à la mouvance Andry Rajoelina. Et notamment, rien ne justifie que le ministère de la Justice ou le ministère de la Défense leur reviennent surtout après l'usage qu'elle en a fait suite au coup d'Etat. Ces ministères ont été transformés en appareil de repression politique. Il est plus que nécessaire qu'ils redeviennent des institutions politiquement neutres au service de la nation. Quand tout le monde l'aura compris et l'aura admis, le gouvernement de la transition verra le jour assez vite.
Ils sont trois. Si au plan protocolaire, il est incontestable que Andry Rajoelina est au-dessus des deux co-présidents. Au plan de leurs pouvoirs constitutionnels autres que protocolaires, ils sont strictement égaux. Il ne revient pas à Andry Rajoelina de décider si, oui ou non, Fetison Rakoto Andrianirina et Emmanuel Rakotovahiny doivent s'installer à Iavoloha. Les trois doivent régler la question de manière consensuelle, en grandes personnes civilisées. Il est utile de revenir sur cette question tout simplement parce que Andry Rajoelina ne semble pas avoir compris comment doit fonctionner une transition inclusive et consensuelle. La gestion du patrimoine de l'Etat ne relève pas de sa seule responsabilité. Et même, plus particulièrement, la gestion des biens immobiliers de la présidence, si tant est qu'on peut dissocier les biens de la présidence de l'ensemble du patrimoine de l'Etat , ne relève pas de sa seule responsabilité puisqu'ils sont trois à être dépositaires des mêmes pouvoirs. Nous avons déjà eu l'occasion de signaler que soit les trois jouent le jeu avec bonne foi, soit ils bloquent la transition. Tant que Tgv n'est pas capable d'accepter cette simple évidence, les problèmes vont s'accumuler pour bloquer indéfiniment la Transition. Alors qui va se charger de lui faire admettre ce principe d'égalité ? Les mieux indiqués restent les médiateurs internationaux puisque Andry Rajoelina n'est pas permeable aux arguments, même ceux de bon sens, exprimés par ses adversaires politiques. Ses proches, attachés à leurs petits privilèges, prefèrent croire qu'ils démeurent investis de pouvoirs spéciaux . Sur quelle base ? Sur rien mais le putsch a fait oublier, même aux supposés grands esprits, que les différents rouages de l'Etat obéissent à des règles autres que celles du renard dans un poulailler.
On ne peut qu'en être persuadé quand certains proches de Tgv prétendent soumettre les fonctionnaires à un lien direct de subordination à Andry Rajoelina. Ce lien de subordination est logique en période normale. Mais même dans ce cas, il ne s'exerce pas directement du Président aux fonctionnaires des ministères. Tout simplement, parce qu'entre le Président et un directeur dans un ministère, il y a un directeur général , un ministre et un premier ministre. Mais surtout, Madagascar est dans une période transitoire. Et dans la mesure où la présidence est collégiale, le lien de subordination existe entre le Conseil de la présidence et l'administration dans son acception globale et non entre le Président qui, encore une fois, est aussi juste un co-président quant à ses pouvoirs extra-protocolaires. Une note qui s'apparente à un ordre tendant à imposer Andry Rajoelina comme seul président de la Transition est alors inconstitutionnelle. Et en la matière, quand on dit Constitution, on ne peut parler que des Accords de Maputo et d'Addis Abeba.
Sur les ministères de souveraineté, encore une fois, il n'y a aucun argument valable qui pourrait justifier leur attribution à la mouvance Andry Rajoelina. Et notamment, rien ne justifie que le ministère de la Justice ou le ministère de la Défense leur reviennent surtout après l'usage qu'elle en a fait suite au coup d'Etat. Ces ministères ont été transformés en appareil de repression politique. Il est plus que nécessaire qu'ils redeviennent des institutions politiquement neutres au service de la nation. Quand tout le monde l'aura compris et l'aura admis, le gouvernement de la transition verra le jour assez vite.